Franc-Maçonnerie à Montréal & les Laurentides
Le Rite Écossais Rectifié.
« Je fus persuadé dès mon entrée dans l’Ordre que la Maçonnerie voilait des vérités rares et importantes
et cette opinion devint ma boussole. »
Jean-Baptiste Willermoz est né à Lyon, le 10 juillet 1730. Introduit en 1750 au sein d’une loge dont certains pensent qu’il s’agit des « Amis Choisis », mais dont le nom nous reste inconnu, il se passionne immédiatement pour les activités maçonniques, au point d’être nommé, deux ans plus tard, soit à vingt deux ans, Vénérable Maître.
Willermoz, dès cette date s’attache à une idée, qu’il précise dans un courrier à Charles de Hesse (1744-1836) en 1781 : « Je fus persuadé dès mon entrée dans l’Ordre [maçonnique] que la Maçonnerie voilait des vérités rares et importantes et cette opinion devint ma boussole. »
tapis maître De 1761 à 1765, Willermoz s’oriente vers la recherche de ce qui lui apparaîtra comme étant l’essence véritable de la Maçonnerie, son objectif caché et authentique. Il dira en 1772 au baron de Hund (1722-1776), dans une lettre dans laquelle il revient sur cette période où il explora avec une vive curiosité la foule complexe des degrés écossais : « Depuis ma première admission dans l’Ordre, j’ai toujours été persuadé qu‘il renfermait la connaissance d’un but possible et capable de satisfaire l’honnête homme. D‘après cette idée, j‘ai travaillé sans relâche à le découvrir. » [1]
Mais après des années d’exploration acharnées Willermoz en était arrivé à une sorte de relatif désabusement et lassitude. Il restait, certes, convaincu que la Maçonnerie était détentrice d’une véritable secret, mais n’était pas parvenu, malgré l’intensité de ses efforts, à le mettre à jour. [2]
C’est au printemps 1767, où Willermoz se déplaçait sur Paris, que son ami Jean-Jacques Bacon de la Chevalerie (1731-1821) lui parle en des termes plus qu’élogieux, d’un nouvel Ordre secret qui venait d’installer récemment à Versailles son instance dirigeante – désigné sous le nom de « Tribunal Souverain » – Ordre dont les travaux et les cérémonies étaient d’un niveau infiniment supérieur à tout ce que l’on connaissait jusqu’alors.
Le chef de cet Ordre, Martinès de Pasqually, était détenteur d’une science incomparable en matière initiatique, et conférait non pas des initiations mais de véritables « ordinations » aux candidats qui se présentaient à la porte de son Temple, les introduisant dans une société, quasi sacerdotale, qui avait pour titre : « Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l’Univers ».
Initié en en 1767 dans cet Ordre, un an plus tard, en mai 1768, Martinès acceptait que Willermoz soit reçu Réau+Croix (ultime degré de ce système), lui donnant l’autorisation d’ouvrir, à Lyon, un Temple coën.
Pourtant, quatre ans plus tard, le 5 mai 1772, Martinez de Pasqually, s’embarquait pour Saint Domingue aux Antilles, d’où, dans d’obscures et bien étranges conditions, il décéda malheureusement en septembre 1774.
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